Négatifs papier, tirage contact rc, 20x20cm
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jeudi 30 juillet 2015
mercredi 1 juillet 2015
mardi 30 juin 2015
Big, Genève, juin 2015
Essais de négatifs gélatino-bromure sur papier chinois (30g/m2) environ 6 ASA, 4x5
tirage contact sur papier Ilford Rc
Pays/territoire :
Les Bastions, Genève, Suisse
dimanche 21 juin 2015
vendredi 1 mai 2015
L’autoportrait vaniteux I
Tout est dans le titre! Un autoportrait à l’échelle 1/1, l’artiste
pendu par les pieds, à la façon d’un lièvre dans une nature morte, un
tirage d’un bleu «de l’au-delà» destiné à traverser le temps et quelques
indications qui nous resituent dans ce monde.
Le projet
Depuis la première construction de Caméra Obscura, il y a trois ans, je pense souvent mes projets autour de ce système de prise de vue. Être dans l’appareil photographique, voir l’image projetée et non pas à travers un dépoli est magique et m’ouvre des possibles; agir sur la prise de vue comme lors du tirage à l’agrandisseur, utiliser la surface photosensible pour ajouter une couche de dessin à la manière des peintres de la Renaissance, voir la photographie directement à la taille finale et donc choisir le format de mes plaques en fonction. Et lorsqu’elle est disposée en extérieur, avoir une image renversée presque cinématographique, grouillante de détails en mouvements dont on sélectionne la mise au point en déplaçant une feuille blanche.
La première série d’images que j’ai réalisée avec la Caméra Obscura est une collection de portraits, des «Portraits de produits», destinés principalement à ma cuisine. Les photographies, ont été réalisées avec la technique du collodion humide, à l’échelle 1/1, le sujet étant de même taille sur la photo qu’en réalité. Sur les plaques de verre, le négatif avec ce procédé est aussi positif, l’argent devenant métallisé à la révélation et non pas noir comme dans la plupart des méthodes traditionnelles.
Pour clore cette série, je décide de pendre l’artiste, le cuisinier et le photographe par les pieds, avec le même dispositif que les produits de consommation qui l’on précédé.
Préparatifs
Construire un appareil photo permettant de réaliser une image de ma taille demande une certaine préparation (surtout qu’ayant bien mangé ma soupe étant petit, j’ai poussé en longueur).
L’espace: un couloir sans fenêtre fait bien l’affaire, l’objectif se place au milieu dans le cadre d’une porte. Une longueur totale de 9 mètres.
La construction métallique: un support pour les plaques sensibles basculant de 2,50 mètres, une platine ayant une bascule horizontale pour l’objectif que l’on me prête le temps d’une soirée (il faut le penser solide, la bête fait tout de même près de 11 kg) et l’adaptation de ma colonne «maison», une pointelle de chantier et deux morceaux d’IPN.
La mayonnaise sensible: la préparation d’une émulsion étant assez proche d’une recette de cuisine, je ne suis pas trop perdu! C’est un mélange équilibré de différents ingrédients qui en variant produisent telle ou telle qualité; la quantité d’argent donnera la densité, la vitesse de précipitation le contraste, les cuissons la rapidité et quelques inconnues feront varier tous les paramètres! Pour ce projet, j’aimerais donc: une vitesse rapide pour ne pas rester immobile trop longtemps pendu par les pieds (à l’endroit ce n’est déjà pas évident de rester stable 5-10 secondes), un écart de densité maximum de 2.2 afin que le négatif soit optimisé pour le tirage cyanotype, une chimie stable et sans voile pour ne pas avoir à trop bricoler mes négatifs.
Recette de crêpes photosensibles à la façon XIXe:
Dans un becher mettre un fond d’eau distillée, une cuillère de bromure, un soupçon d’iodure et quelques pincées de gélatine, mélanger à chaud jusqu’à la complète dissolution des ingrédients.
Passer en lumière rouge.
Faire couler, en agitant vivement, un petit filet de nitrate d’argent dilué dans de l’eau (toujours déminéralisée/distillée, l’eau du réseau contenant trop de produits nuisibles à cette préparation).
Cuire une heure doucement puis mettre au frigo.
Le lendemain, c’est toujours meilleur; comme un ragoût, broyer la masse en fines nouilles et la laver à plusieurs eaux bien fraîches.
Recuire la préparation. Goûter régulièrement, heu non! Tester régulièrement jusqu’à l’apparition du voile.
Finir l’assaisonnement en fonction de vos besoins (antivoile, anti-mousse, fluidité, etc.)
J’adore l’odeur de l’émulsion à ce moment précis, elle est «enveloppante».
Et après un couchage sur les plaques qui doit être le plus uniforme possible, sécher dans une armoire ventilée, étanche à la lumière…
Vous pouvez trouvez la fiche technique précise à cette adresse.
Le projet
Depuis la première construction de Caméra Obscura, il y a trois ans, je pense souvent mes projets autour de ce système de prise de vue. Être dans l’appareil photographique, voir l’image projetée et non pas à travers un dépoli est magique et m’ouvre des possibles; agir sur la prise de vue comme lors du tirage à l’agrandisseur, utiliser la surface photosensible pour ajouter une couche de dessin à la manière des peintres de la Renaissance, voir la photographie directement à la taille finale et donc choisir le format de mes plaques en fonction. Et lorsqu’elle est disposée en extérieur, avoir une image renversée presque cinématographique, grouillante de détails en mouvements dont on sélectionne la mise au point en déplaçant une feuille blanche.
La première série d’images que j’ai réalisée avec la Caméra Obscura est une collection de portraits, des «Portraits de produits», destinés principalement à ma cuisine. Les photographies, ont été réalisées avec la technique du collodion humide, à l’échelle 1/1, le sujet étant de même taille sur la photo qu’en réalité. Sur les plaques de verre, le négatif avec ce procédé est aussi positif, l’argent devenant métallisé à la révélation et non pas noir comme dans la plupart des méthodes traditionnelles.
Pour clore cette série, je décide de pendre l’artiste, le cuisinier et le photographe par les pieds, avec le même dispositif que les produits de consommation qui l’on précédé.
Préparatifs
Construire un appareil photo permettant de réaliser une image de ma taille demande une certaine préparation (surtout qu’ayant bien mangé ma soupe étant petit, j’ai poussé en longueur).
L’espace: un couloir sans fenêtre fait bien l’affaire, l’objectif se place au milieu dans le cadre d’une porte. Une longueur totale de 9 mètres.
La construction métallique: un support pour les plaques sensibles basculant de 2,50 mètres, une platine ayant une bascule horizontale pour l’objectif que l’on me prête le temps d’une soirée (il faut le penser solide, la bête fait tout de même près de 11 kg) et l’adaptation de ma colonne «maison», une pointelle de chantier et deux morceaux d’IPN.
La mayonnaise sensible: la préparation d’une émulsion étant assez proche d’une recette de cuisine, je ne suis pas trop perdu! C’est un mélange équilibré de différents ingrédients qui en variant produisent telle ou telle qualité; la quantité d’argent donnera la densité, la vitesse de précipitation le contraste, les cuissons la rapidité et quelques inconnues feront varier tous les paramètres! Pour ce projet, j’aimerais donc: une vitesse rapide pour ne pas rester immobile trop longtemps pendu par les pieds (à l’endroit ce n’est déjà pas évident de rester stable 5-10 secondes), un écart de densité maximum de 2.2 afin que le négatif soit optimisé pour le tirage cyanotype, une chimie stable et sans voile pour ne pas avoir à trop bricoler mes négatifs.
Recette de crêpes photosensibles à la façon XIXe:
Dans un becher mettre un fond d’eau distillée, une cuillère de bromure, un soupçon d’iodure et quelques pincées de gélatine, mélanger à chaud jusqu’à la complète dissolution des ingrédients.
Passer en lumière rouge.
Faire couler, en agitant vivement, un petit filet de nitrate d’argent dilué dans de l’eau (toujours déminéralisée/distillée, l’eau du réseau contenant trop de produits nuisibles à cette préparation).
Cuire une heure doucement puis mettre au frigo.
Le lendemain, c’est toujours meilleur; comme un ragoût, broyer la masse en fines nouilles et la laver à plusieurs eaux bien fraîches.
Recuire la préparation. Goûter régulièrement, heu non! Tester régulièrement jusqu’à l’apparition du voile.
Finir l’assaisonnement en fonction de vos besoins (antivoile, anti-mousse, fluidité, etc.)
J’adore l’odeur de l’émulsion à ce moment précis, elle est «enveloppante».
Et après un couchage sur les plaques qui doit être le plus uniforme possible, sécher dans une armoire ventilée, étanche à la lumière…
Vous pouvez trouvez la fiche technique précise à cette adresse.
jeudi 30 avril 2015
L’autoportrait vaniteux II
Mardi 14 avril: Clic-clac.
Donc…
Première étape, mise au point et vérification du rapport 1/1. Sur la corde qui servira à me pendre, est fixée une règle millimétrée; on vérifie que les centimètres sur l’image projetée soient à la bonne taille, ensuite que les détails tout au long de la corde soient bien visibles.
Trop de monde me tourne autour, allez manger! Merci…
Du calme pour les essais de lumière, afin de définir le temps de pause. Verdict: 8 secondes à f16.
Tout est prêt, les dernières instructions données, les dix plaques photographiques montées sur le support, protégées par une épaisse bâche, je me ficelle les pieds en haut de l’échelle, c’est d’un pratique!
Suspendu par les pieds, les deux malléoles se compressent, pas très confortable. J’avance ou recule, en fonction des directives de Jonathan pour faire la mise au point. Le filtre rouge est installé devant l’objectif, la bâche enlevée… 3, 2, 1 GO! C’est long 8 secondes sans bouger, suspendu par les pieds encore plus. Vient le moment du flash… qui ne se déclenche pas: Emmanuel est obligé de sortir et d’appuyer manuellement sur le bouton. Plus de 20 secondes de prise de vue, j’ai des doutes sur le résultat.
Démontage.
Fin à 4h du matin.
Le développement se fait en lumière rouge, les plaques n’étant sensibles qu’aux UV et au bleu, on voit l’image apparaitre comme dans le développement du papier, mais il est difficile de déterminer le temps exact pour atteindre la densité voulue. Une plaque supplémentaire est prévue pour le test. 5 minutes… trop court, alors ce sera 7.
Tout de suite, je vois que la photographie a toutes les qualités d’un raté: double image, floue et d’une composition des plus douteuses… Bon, à une époque où l’on peut prendre une dizaine d’images par seconde, trois jours pour un deuxième clic ne me paraissent pas excessifs!
Dimanche 19 avril: Clic 2
Un équipe plus restreinte, un nouveau lieu, proche de mon labo, un autre montage optique qui oblige à faire deux prises de vue, cinq plaques au lieu de 10, mais les gestes sont plus précis, ils commencent à être rodés. Tout va plus vite! Anastasia propose de me monter plutôt que de faire l’exercice de l’échelle, c’est mieux! Clic, de 8 secondes à f16
Cette image mérite d’être tirée!
Elle n’est pas parfaite, des zones d’ombre, le piqué qui n’est pas à la hauteur de mes attentes et surtout la posture, qui donne l’impression que je fais du Yoga.
Donc… jamais deux sans trois.
Mardi 21 avril: Clic 3
Cette fois, tout roule, la prise de vue se fait en trois fois (tête et buste/centre/jambes et pieds). Je reste 20 minutes saucissonné, c’est presque confortable! J’ai prévu une deuxième série de plaques, mais la concentration n’est plus suffisante.
Développement un peu anxieux. Et…. elle est bonne! Ouf! Dans la foulée je tire une épreuve de travail.
Dans le bleu du fer
Le cyanotype est certainement le procédé photographique le plus simple à mettre en oeuvre et le moins toxique, vous pouvez facilement le réaliser avec vos bambins. Le principe est simple, c’est un procédé par contact, la chimie n’étant sensible qu’aux UV, le négatif doit donc faire la taille de l’image finale. Toutes les opérations se font en lumière blanche.
Au pinceau, on étend la solution sur une feuille de papier jusqu’à absorption complète. Ha oui, le papier… C’est la croix et la bannière pour trouver un papier acide et de bonne qualité. Contrairement aux techniques traditionnelles, qui supportent la couche sensible dans une épaisseur de gélatine en surface, l’image bleue du cyanotype est physiquement dans le papier .
La feuille complètement séchée est plaquée contre le négatif dans un châssis-presse, une sorte de carde robuste avec un dos facilement démontable. Et hop! au four, enfin dans l’insoleuse, la boite à lumière noire, pour quelques minutes. À la sortie, magie, d’une couleur jaune paille en entrant, c’est toute une nuance de bleus qui sort de la cabine de bronzage.
Le développement se fait simplement à l’eau acidifiée.Une fois le séchage terminé, quelques corrections sont faites au crayon aquarelle (bleu de Prusse ou blanc, forcément!).
Verdict
Je suis finalement accroché sur papier et par les pieds dans la vitrine des Halles, cinq mouches vont éclore et me tiendront compagnie durant le mois de mai. Les premiers passants s’arrêtent, me regardent, rient, se moquent ou s’interrogent. Plus tard lors du vernissage, les amateurs d’art feront des liens et tisseront des idées. Elle fonctionne cette pièce!
Donc…
- une journée de construction métallique
- deux journées de préparation au laboratoire pour la fabrication des plaques photographiques
- dix heures de montage et deux de tests optiques & chimiques
- une équipe de trois personnes pour me seconder
- un kilo de bourguignon, des pâtes et un bocal d’ail des ours pour les ventres
Première étape, mise au point et vérification du rapport 1/1. Sur la corde qui servira à me pendre, est fixée une règle millimétrée; on vérifie que les centimètres sur l’image projetée soient à la bonne taille, ensuite que les détails tout au long de la corde soient bien visibles.
Trop de monde me tourne autour, allez manger! Merci…
Du calme pour les essais de lumière, afin de définir le temps de pause. Verdict: 8 secondes à f16.
Tout est prêt, les dernières instructions données, les dix plaques photographiques montées sur le support, protégées par une épaisse bâche, je me ficelle les pieds en haut de l’échelle, c’est d’un pratique!
Suspendu par les pieds, les deux malléoles se compressent, pas très confortable. J’avance ou recule, en fonction des directives de Jonathan pour faire la mise au point. Le filtre rouge est installé devant l’objectif, la bâche enlevée… 3, 2, 1 GO! C’est long 8 secondes sans bouger, suspendu par les pieds encore plus. Vient le moment du flash… qui ne se déclenche pas: Emmanuel est obligé de sortir et d’appuyer manuellement sur le bouton. Plus de 20 secondes de prise de vue, j’ai des doutes sur le résultat.
Démontage.
Fin à 4h du matin.
Le développement se fait en lumière rouge, les plaques n’étant sensibles qu’aux UV et au bleu, on voit l’image apparaitre comme dans le développement du papier, mais il est difficile de déterminer le temps exact pour atteindre la densité voulue. Une plaque supplémentaire est prévue pour le test. 5 minutes… trop court, alors ce sera 7.
Tout de suite, je vois que la photographie a toutes les qualités d’un raté: double image, floue et d’une composition des plus douteuses… Bon, à une époque où l’on peut prendre une dizaine d’images par seconde, trois jours pour un deuxième clic ne me paraissent pas excessifs!
Dimanche 19 avril: Clic 2
Un équipe plus restreinte, un nouveau lieu, proche de mon labo, un autre montage optique qui oblige à faire deux prises de vue, cinq plaques au lieu de 10, mais les gestes sont plus précis, ils commencent à être rodés. Tout va plus vite! Anastasia propose de me monter plutôt que de faire l’exercice de l’échelle, c’est mieux! Clic, de 8 secondes à f16
Cette image mérite d’être tirée!
Elle n’est pas parfaite, des zones d’ombre, le piqué qui n’est pas à la hauteur de mes attentes et surtout la posture, qui donne l’impression que je fais du Yoga.
Donc… jamais deux sans trois.
Mardi 21 avril: Clic 3
Cette fois, tout roule, la prise de vue se fait en trois fois (tête et buste/centre/jambes et pieds). Je reste 20 minutes saucissonné, c’est presque confortable! J’ai prévu une deuxième série de plaques, mais la concentration n’est plus suffisante.
Développement un peu anxieux. Et…. elle est bonne! Ouf! Dans la foulée je tire une épreuve de travail.
Dans le bleu du fer
Le cyanotype est certainement le procédé photographique le plus simple à mettre en oeuvre et le moins toxique, vous pouvez facilement le réaliser avec vos bambins. Le principe est simple, c’est un procédé par contact, la chimie n’étant sensible qu’aux UV, le négatif doit donc faire la taille de l’image finale. Toutes les opérations se font en lumière blanche.
Au pinceau, on étend la solution sur une feuille de papier jusqu’à absorption complète. Ha oui, le papier… C’est la croix et la bannière pour trouver un papier acide et de bonne qualité. Contrairement aux techniques traditionnelles, qui supportent la couche sensible dans une épaisseur de gélatine en surface, l’image bleue du cyanotype est physiquement dans le papier .
La feuille complètement séchée est plaquée contre le négatif dans un châssis-presse, une sorte de carde robuste avec un dos facilement démontable. Et hop! au four, enfin dans l’insoleuse, la boite à lumière noire, pour quelques minutes. À la sortie, magie, d’une couleur jaune paille en entrant, c’est toute une nuance de bleus qui sort de la cabine de bronzage.
Le développement se fait simplement à l’eau acidifiée.Une fois le séchage terminé, quelques corrections sont faites au crayon aquarelle (bleu de Prusse ou blanc, forcément!).
Verdict
Je suis finalement accroché sur papier et par les pieds dans la vitrine des Halles, cinq mouches vont éclore et me tiendront compagnie durant le mois de mai. Les premiers passants s’arrêtent, me regardent, rient, se moquent ou s’interrogent. Plus tard lors du vernissage, les amateurs d’art feront des liens et tisseront des idées. Elle fonctionne cette pièce!
Remerciement très spéciaux à Jonathan Delachaux qui a officié à ma
place durant les prises de vue et sans qui cet autoportrait ne serait
pas ce qu’il est et à Anastasia Saltet pour sa patience et son coup de
poignet pour me faire grimper au plafond, à Jean-Claude Mougin, pour les
conseils avisés, à Zoé Cappon, à Emanuel Hungrecker et à tous ceux qui
me supportent, d’une manière ou d’une autre… Et aussi merci aux rires, à
mes doutes et mes coups de nerfs qui me font rappeler que nous sommes
bien vivants.
Pour plus d’informations sur les techniques:
www.mikeware.co.uk est un chimiste spécialisé dans quelques anciennes techniques
www.disactis.com un forum en français et une boutique
mercredi 7 janvier 2015
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